Le départ est donné. Voilà le désormais rituel arrêt pour soulager un besoin naturel du premier kilomètre passé (si j’y retourne, l’année prochaine je fais mettre une cabine de toilette), et c’est reparti ; j’adopte un rythme me convenant, je fais la connaissance de plusieurs coureurs et notamment du premier V3, 2004, un toulonnais qui me fait part qu’il effectue des stages chez le créateur de l’épreuve Monsieur COTTEREAU, sa stratégie s’arrêter toutes les demi-heures pour une minute afin de récupérer dans la tête.
Je me situe entre la meneuse d’allure des 11 h et celui des 12h. Hélène est là au septième kilomètre, je suis bien dans ma course, tout va pour le mieux. Au quinzième, Manu nous dépasse comme une « flèche », nous l’encourageons, il a l’air vraiment facile.
La journée est belle, je suis avec ma femme en pratiquant un sport qui permet de se dépasser, d’aller plus loin que l’on croit pouvoir aller. Nous progressons, le semi est passé sans encombre ; tiens ils ont déplacé le ravitaillement il est avant la côte des Roziers, le village.
J’aperçois la meneuse d’allure des onze heures et lorsque je reviens sur elle lors d’un ravitaillement, je décide d’essayer de rester avec elle. Nous encourageons les coureurs et ceux-ci nous encouragent notre surnom est vite trouvé : « les onze heures » (mais çà ce gagne ce n’est pas donné comme tout d’ailleurs). Notre meneuse d’allure, Anne-Cécile, charmante de surcrois nous a dit une minute d’arrêt à chaque ravitaillement. Nous passons au 30ième et peu après c’est l’heure de la photo souvenir. Voilà le marathon est arrivé, Hélène (ma femme) part devant et moi suivant toujours les consignes de Mme 11h., je m’arrête, environ ¼ heures à Millau avant de repartir et de remettre la machine en route.
Nous effectuons la montée du viaduc en marchant les mains sur les cuisses pour ceux qui souffrent (qui ne souffre pas ?). Hélène a déjà fini la côte et m’attend au 50ième pour la deuxième photo souvenir. La descente sur st rome et les jambes deviennent vraiment dures là il va falloir être fort dans la tête. Ravitaillement du 55ième ; manu est là avec Lydie, il souffre, je lui demande de repartir avec notre groupe mais je ne le revois pas quand nous repartons, il finira en 11h30 bravo manu , je me retrouve seul avec la meneuse pendant deux ou trois kilomètres et puis nous courons avec un triathlète qui fait son premier Millau et qui comme les autres souffre. Il est très sympa il me motive, j’en fait de même, nous resterons ensemble jusqu’au 77ième environ. Michel nous a rejoint, il joue au photographe volant, me ravitaille ; j’ai vraiment de la chance deux suiveurs pour moi plus une meneuse, plus Babeth et Philippe au téléphone, si avec çà tu fini pas Millau arrête la course à pied marco. Ce qui est sur c’est que je saoule personne avec mes paroles.
Nous en sommes environ au 60ième, lorsque nous croisons Bruno HEUBI à qui il reste moins de vingt kilomètres pour un sacre bien mérité ne serèsse que pour l’investissement mis dans la création des meneurs d’allure à qui je dois beaucoup aussi.
Dans la côte de thiergues, nous croisons le cinquième à ce moment là, Monsieur EL YAKKOUBI Mohamed dit Saïd (08h30 à l'arrivée, merci pour la pizza), avec qui nous nous tapons dans les mains pour nous encourager. Il croisera ensuite Hélène à qui il dira que pour lui c’est bon il a fait le plus dur (il lui en resté 20 quand même).
Hélène restera en haut de thiergues, Michel descend avec nous. St Affrique n’a rien à voir avec l’année précédente, le ravitaillement ne dure que 30 secondes par rapport à l’année dernière où je m' étais arrêté pendant 30 minutes.
Le triathlète craque dans la montée de St Affrique au retour, mais il finira pratiquement comme moi. Anne-Cécile nous fait courir tout le long de la côte malgré les recommandations de son mari qui joue le rôle de suiveur.
Le 80ième arrive et nous commencons à redescendre la côte de thiergues : Gros coup de pompe, nous retrouvons hélène. Je laisse partir Anne-Cécile qui veut m’attendre, je ne manque pas de la remercier pour tout ce qu’elle a fait pour moi. Vous m’avez beaucoup appris sur la course à pied Madame, je vous promets d’aller au bout.
Hélène et Michel sont là, Nous rattrapons Vincent, qui partageait l’hôtel avec nous qui vaut 09h30 sur 100kms mais que les jambes ont trahi, il finira quand même en 11h11.
Nous croisons les filles du club Marie-Claude et Eliette qui en sont au 60ième, bravo les filles vous l'avez dans la tête et vous finirez peut importe le temps puisqu'aujourd'hui vous pouvez dire on a fait millau bravo.
Hélène et Michel m’encourage, moi je suis à la rue, incapable de courir la montée du viaduc, ne voyant jamais la fin mais quel BONHEUR et quelle FIERTE de rentrer dans le gymnase de Millau main dans la main avec ma moitié en bouclant mon deuxième 100kms de Millau en 11h21mn et 43s soit une heure trente minutes de moins que l’année dernière.(Mon seul regret c'est que je n'ai pas eu la photo de l'arrivée)
Remerciements
Merci à tous de m’avoir permis d’accéder à ce bonheur indescriptible, rare comme dirait le coach.
A tout seigneur tout honneur, merci Hélène qui supporte les entraînements, qui me suit sur ce genre de course car ce sont des moments qu’il faut absolument partager avec ce que l’on aime. Bravo pour ta course à toi aussi, tu as était raisonnable et si tu n’avais pas été là je ne sais pas si j’aurais fini.
Michel toi aussi, tu y es pour beaucoup dans ma réussite dans cette épreuve, surtout que je ne t’ai pas saoulé avec mes paroles ; merci le photographe volant.
Babeth et Philippe, merci pour tout, merci pour vos encouragements téléphoniques, merci pour votre amitié. Merci à vous de nous avoir proposé de participer à cette épreuve et de nous l’avoir faite découvrir l’année dernière. Merci Philippe pour le plan d’entraînement car tout part de là, il était sur mesure. Merci de nous avoir réservé l’hôtel.
Merci Anne-Cécile, vous m’avez beaucoup appris sur la course à pied en l’espace d’un jour.
Bravo à tous ces gens qui courent la distance pour dépasser leur limite juste pour finir en donnant le meilleur de soi même, premiers ou derniers peu importe, pas pour de l’argent, pas pour la gloire non juste pour aller au bout.
Puisse ce résumé vous rendre un peu de l’amitié et de l’amour que vous m’avez apporté pendant cette épreuve. Grâce à vous tous, j’ai réussi à faire quelque chose qui me semblait irréalisable.